L’Institut Bruxellois de Statistique et d’Analyse (IBSA) vient de publier des projections démographiques qui risquent d’avoir un impact direct sur le marché immobilier bruxellois. Pour la première fois depuis longtemps, la Région bruxelloise devrait connaître une légère baisse de sa population entre 2024 et 2034 (-0,2 %, soit -2.400 habitants). Mais cette moyenne cache des réalités très contrastées entre les communes.
✨ Des gagnants : Evere, Woluwe-Saint-Lambert, Etterbeek…
Certaines communes devraient connaître une croissance significative. Evere en tête avec +7 % (soit +3.200 habitants), suivie de Woluwe-Saint-Lambert (+3,9 %), Koekelberg (+4,1 %) et Etterbeek, qui maintient une dynamique positive.
► Impact immobilier : dans ces communes, la demande en logements restera forte, notamment pour les appartements familiaux ou les biens avec un extérieur. Ces zones seront prisées par les familles et les seniors recherchant plus d’espace, un cadre de vie agréable, et une bonne accessibilité. Les prix pourraient y rester soutenus, voire progresser légèrement.
📉 Des communes en recul : Schaerbeek, Saint-Gilles, Saint-Josse
Des communes très denses comme Schaerbeek (-5.900 habitants), Saint-Gilles (-3.500 habitants) et Saint-Josse (-2.800 habitants) verront leur population diminuer. Cela s’explique en partie par le départ de familles vers des logements plus spacieux dans d’autres communes.
► Impact immobilier : on pourrait assister à un changement de profil des acheteurs et locataires dans ces communes : plus d’investisseurs, de colocataires ou de jeunes actifs solos attirés par la centralité. Le marché locatif restera donc actif, mais les prix de vente pourraient se stabiliser ou évoluer plus lentement.
📊 Une population plus âgée, moins d’enfants
La population des plus de 65 ans est en forte croissance (+6 % à +21 %) et celle des 80 ans et plus grimpe entre +9 % et +24 %. A l’inverse, le nombre d’enfants de 6 à 17 ans diminuera dans toutes les communes.
► Impact immobilier : l’offre devra s’adapter. On peut s’attendre à plus de demandes pour des logements confortables, accessibles, de plain-pied ou proches des commodités. Les promoteurs pourraient être incités à proposer davantage de projets destinés aux seniors.
🌍 Une attractivité qui se déplace
La tendance est claire : la recherche de qualité de vie, de calme et d’espaces pousse certains Bruxellois à quitter les communes les plus denses. Les communes périurbaines ou en 2ème couronne comme Wezembeek-Oppem, Rhode-Saint-Genèse ou Kraainem peuvent tirer leur épingle du jeu.
► Notre avis chez CAP SUD :
Bruxelles n’est pas en crise démographique, mais en mutation. Cela impose aux investisseurs et aux propriétaires de bien choisir leur stratégie :
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