« Si une stabilité du marché est attendue, le prix des biens devrait encore augmenter au cours des 12 prochains mois. » C’est ce que nous prédisions dans notre article annuel qui faisait le bilan de l’année 2019 et annonçait les prévisions de l’année à venir : 2020 et son lot de surprises.
Durant la crise liée au Coronavirus, de nombreux experts ont craint une chute du prix de l’immobilier. Malgré tout et contre toute attente, les chiffres se sont avérés meilleurs qu’estimés. En effet, les prix de l’immobilier n’ont cessé d’augmenter, n’en déplaise aux acheteurs potentiels. Quant aux taux d’intérêt des crédits hypothécaires, ont-ils suivi cette même évolution ? Entre taux et prêt immobilier, nous faisons le point dans cet article.
L’impact du Covid19
En mars 2020, la crise du coronavirus frappe l’ensemble du royaume et engendre une baisse de l’activité économique. À l’instar des autres secteurs, la crise touche aussi l’immobilier et elle a un impact considérable sur le nombre de transactions en Belgique.
En avril, selon guide-épargne.be, les restrictions sanitaires qui ont empêché les visites de biens immobiliers ont engendré une baisse de 23,9 % par rapport au mois d’avril 2019. En mai, on descend de presque 30 % tandis qu’en juin, la situation semble se rétablir avec une hausse de 8,4 %.
Ceux qui pensaient que le ralentissement de notre économie et la passivité allaient mettre sous pression les prix de l’immobilier sur le marché ont dû revoir leurs prévisions. En effet, on observe que, de janvier à juin 2020, le prix moyen d’une habitation s’élève à 267 040 euros, soit une hausse des prix de 1,9 % par rapport à la moyenne annuelle de 2019.
Les mesures prises et les conséquences
Il y a un an, les taux immobiliers se situaient à un niveau historiquement bas. La crise du Coronavirus n’y a finalement pas changé grand-chose. En effet, on observe qu’en février de cette année, pour un crédit immobilier à taux fixe sur 20 ans selon lequel l’acheteur emprunterait 81 à 100 % de la valeur de l’investissement immobilier, le Baromètre des taux d’Immotheker indiquait 1,50 %. Huit mois plus tard, en septembre, le baromètre enregistre un taux de 1,27 %.
Protéger le pouvoir d’achat
La raison pour laquelle la crise actuelle contribue à maintenir ces faibles taux d’intérêt tient au fait que des mesures ont, dans le même temps, été mises en place par la Banque Centrale Européenne (BCE) pour que l’argent continue à circuler dans l’économie dite réelle, et pour protéger le pouvoir d’achat. Ces faibles taux d’intérêt permettent aux entreprises et aux gouvernements d’emprunter à moindre coût, car, au vu de la situation actuelle, une hausse de ceux-ci serait un risque non négligeable pour les entreprises, pour qui l’endettement serait fatal. Les nouvelles mesures de soutien monétaire de la BCE sont toutefois une aubaine pour l’emprunteur qui souhaite faire une demande de prêt hypothécaire.
S’il semble, en effet, que les futurs acquéreurs puissent profiter de ces taux avantageux pour faire des affaires sur le marché, et trouver la meilleure offre, il y a toutefois quelques points à éclaircir :
Quotité de 90%
Obtenir un crédit s’avère aujourd’hui de plus en plus compliqué, car la Banque Nationale de Belgique exige désormais que les établissements bancaires recommandent aux emprunteurs une quotité de 90 % (rapport entre le montant emprunté et la valeur de l’habitation). Ceux-ci doivent donc apporter 10 % de la somme du bien convoité. À ce financement viennent s’ajouter les autres frais, comme les frais de dossier et les frais de notaire, qui s’appliquent lors de l’achat.
De plus, malgré les mesures prises pour protéger le pouvoir d’achat des ménages, beaucoup ont dû piocher dans leurs économies ou épargnes durant la crise. De potentiels acquéreurs ont donc reporté l’achat de leur maison ou appartement.
Cette baisse du taux d’intérêt couplée aux nouvelles mesures créent ainsi un paradoxe sur le marché hypothécaire. En effet, les taux d’intérêt sont maintenus au plus bas grâce à ces nouvelles mesures, mais celles-ci ne bénéficient qu’aux Belges capables de financer au moins 10 % du coût total de leur projet immobilier. Il semblerait donc que ceux qui souhaitent contracter un emprunt immobilier sans apport doivent économiser avant d’espérer en obtenir.
Quel est le bon moment ?
Vous souhaitez investir dans l’immobilier, mais vous ne savez pas quand vous lancer ? Vous l’aurez compris, il y a plusieurs cases à cocher avant de commencer les démarches.
En effet, pour s’assurer de faire un emprunt au bon moment, il est important de trouver le meilleur taux d’intérêt. Aujourd’hui et pour les raisons évoquées plus haut, les taux d’intérêt sont relativement bas. Restez cependant informé, continuez de consulter les taux et, surtout, de comparer les taux régulièrement. Vous trouverez un comparateur de taux très fiable sur tous les sites partenaires bancaires. Emprunter au meilleur taux vous permettra de faire un investissement intelligent en réduisant les coûts.
Faites également jouer la concurrence en négociant les taux proposés par les banques. De plus, ayez une bonne vue sur votre budget, votre situation financière et sur votre capacité d’emprunt. En effet, selon votre situation personnelle et votre capacité de remboursement, votre banquier sera enclin ou non à vous accorder un crédit à un bon taux.
En tenant compte de toutes ces données, vous mettrez toutes les chances de votre côté pour réussir votre achat immobilier.
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